Canada
1964 85 mins
V.O. anglaise
“Kent’s films could only be described as ‘gutsy’ and SWEET SUBSTITUTE is probably his gutsiest”
– Joan Fox, TORONTO STAR “Kent’s self-effacing camera allows Howay, his women and his buddies ample opportunity to work out their relationships as artlessly as possible, and the result is a traditional rite of passage that appears as relevant today as it did in the sixties”
– Sam Kula, “Buried Treasures” Festival of Festivals, 9th International Film Festival, Toronto, 1984 Avec
SWEET SUBSTITUTE (aussi connu en tant que
CARESSED), Larry Kent a une fois de plus choqué Vancouver avec un portrait sans compromis de jeunes sur le point de devenir majeurs. Tom (Robert Howay) est un adolescent de la classe moyenne inférieure, un pré-Benjamin Braddock, confronté à toutes les pressions et confusions de l'époque, mais ici, personne ne suggère le plastique comme solution. L'attention de Tom est partagée entre le besoin d'impressionner son professeur pour obtenir une bourse et ses désirs d'adolescent. Il peine à impressionner sa petite amie conventionnelle Elaine, tandis que sa relation avec Cathy, une copine d'étude au côté bohème, lui permet de se sentir libéré. Dans la tumultueuse existence de Tom, quelque chose doit changer.
S'appuyant sur le succès de
THE BITTER ASH, Kent a travaillé le scénario avec ses acteurs, donnant au film son authenticité. Tourné à l'été 1964,
SWEET SUBSTITUTE a eu sa première l’automne suivant à l'Université de la Colombie-Britannique. Par la suite, le film a fait une tournée des universités canadiennes, a remporté une mention spéciale du jury au Festival international du film de Montréal et a décroché une nomination dans la catégorie Meilleur film aux 17e Prix du cinéma canadien, avant d’être distribué aux États-Unis via les imprésarios de grindhouse new-yorkais Joseph Brenner Associates.
Les critiques étaient mitigées, les critiques féminines se déclarant pro-Kent tandis que leurs homologues masculins restaient hostiles au réalisateur. Joan Fox du Globe & Mail a fait l'éloge du film comme étant « courageux », décrivant Kent comme « le poète des petits bourgeois », tandis que Les Wedman (Toronto Star) notait que Kent « a fait deux films, un mauvais, un bon, et les deux ont rapporté de l’argent ».
En fin de compte, le portrait des jeunes de Kent montrait qu'ils n'étaient pas des rebelles, mais qu'ils s'accrochaient plutôt à la sécurité des diktats de l'ordre dominant. Libres de choisir, et de faire les mauvais choix. –
David Douglas