Japon
2023 109 mins
V.O. japonaise
Sous-titres : anglais
Lorsque Nanamori, étudiant en deuxième année à l’université, rencontre Mugito, les nouveaux amis décident de rejoindre une association. Intrigués par le Club des peluches, ils comprennent rapidement qu’il ne s’agit pas d’un lieu où l’on confectionne des toutous, mais plutôt un endroit où les membres sont invités à discuter avec des animaux en peluche de leurs sentiments, ou de tout ce dont ils ne voudraient parler avec personne d’autre. Un paradis pour les introvertis. Un lieu sûr, à l’abri des règles et des pressions sociales. Pour Nanamori, c’est une évidence : l’association lui permet d’explorer son malaise face aux rencontres amoureuses et aux rôles traditionnels des genres imposés par la société. Mais bientôt, Mugito, accablée par ses émotions, disparaît et le membre le plus pragmatique du groupe, Shikari, commence à s’opposer aux méthodes insulaires de l’association. La vie réelle s’immisce dans leur petit paradis.
Adapté d’une nouvelle d’Ao Omae, étoile montante d’une nouvelle littérature japonaise sensible aux questions de genre, et réalisé par la prometteuse Yurina Kaneko (en vedette à Fantasia dans l’omnibus 21ST CENTURY GIRL en 2019), PEOPLE WHO TALK TO PLUSHIES ARE KIND sait charmer le public grâce à son impressionnante mise en scène (de longues prises de vue ininterrompues, une pincée de scènes d’animation et des performances émouvantes) tout en se penchant sur des questions difficiles. Le film explore les notions de sexualité, de genre, d’animisme et de gentillesse de manière à proposer audacieusement une alternative au patriarcat systémique japonais, semant quelque peu la controverse dans son pays natal. Grâce à sa myriade de personnages et à leurs opinions divergentes, PLUSHIES insuffle doucement aux films pour la jeunesse un nouvel esprit critique en offrant un aperçu d’un microcosme inclusif, pour les moments où le monde semble bien trop lourd. – Traduction: Stéphanie Cusson