Corée du Sud
2022 69 mins
V.O. coréenne
Sous-titres : anglais
“[A] gorgeously realized fantasy survival drama”
— Pierce Conran, SCREEN ANARCHY La toundra sibérienne est un habitat inhospitalier qui ne fait jamais de cadeaux. Depuis d'innombrables générations, c'est dans ce milieu extrêmement rude que vit un peuple autochtone, les Yates, fiers nomades voyageant avec leurs précieux troupeaux de rennes. Jeune fille impétueuse et déterminée, Krisha ne s'en laisse pas imposer et se bat pour faire valoir ses idées ou obtenir ce qu'elle désire, que ce soit avec Kolya, son petit frère tapageur, ou avec Vladimir, l'officier russe, et Bazak, son subordonné, un Yate en guerre contre les siens. Un jour, Shura, la mère de Krisha, tombe gravement malade, et le chamane se présente à son chevet. Quelqu'un, déclare-t-il, devra suivre l'étoile Polaire jusqu'à la Vieille Forêt, afin d'en trouver le maître et le gardien : le grand ours rouge. Créature de légende, ce grand ours hante Krisha depuis longtemps — or, voici que ces visions disparates prennent tout leur sens.
Dans la foulée des courts-métrages
BIG FISH et
CORNER OF THE ROOM, le réalisateur Park Jae-beom signe aujourd'hui le premier long-métrage sud-coréen en animation en volume en presque cinquante ans, intitulé
MOTHER LAND. C'est un projet qui a nécessité des recherches rigoureuses et une abondante documentation, mais le résultat final est tout à fait fidèle à la réalité historique et d'une authenticité remarquable. L'animation « stop-motion » est considérée comme une technique fastidieuse présentant de nombreux défis, mais Park tire néanmoins son épingle du jeu. On a envie de toucher l'écran, de s'approprier les textures et les matériaux utilisés. Aventure poignante, trépidante, voire mythique,
MOTHER LAND est une fable hivernale recelant des émotions chaleureuses. Suivez ainsi l'étoile Polaire jusqu'à Fantasia, et venez assister à cette projection très spéciale. Vous serez récompensés par des visions aussi fantastiques que les majestueuses aurores boréales.
– Traduction: David Pellerin