La présentation annuelle de Fantasia de films de genre avant-gardistes est de retour avec dix incroyables courts-métrages de cinq pays. COVER YOUR EARS (première canadienne) du cinéaste suédois Oskar Johansson est un film cauchemardesque débordant d’imagination et d’inquiétude. En provenance de l’Espagne, THERE ARE NO GHOSTS de Nacho Solana (première canadienne) est un thriller émouvant racontant une histoire de chasse au fantôme empreinte d’empathie. Le Royaume-Uni nous offre deux productions. Dans STOP DEAD de Emily Greenwood (première canadienne), deux policiers épuisés découvrent une fille marchant sur une route isolée. Lorsqu’ils réaliseront pourquoi elle est terrifiée à l’idée de s’immobiliser, il sera trop tard. THE NOLBERTO METHOD (première mondiale), du gagnant d’un Academy Award étudiant David Winstone, est une œuvre absurde pince-sans-rire où un homme dépressif visite un nouveau thérapeute et voit son destin croiser celui d’un mystérieux mollusque.
Quatre films nous arrivent des États-Unis. THE PUPPET MAN de Andrew Fuchs (première mondiale) est une des œuvres les plus envoûtantes qui soient, dépeignant le traumatisme et le deuil à travers l’art de façon époustouflante. INCOMPLETE de Zoey Martinson (première canadienne) possède une des prémisses les plus captivantes qu’on ait vues dernièrement dans un film d’horreur : un jeune homme assigné à résidence – dans une maison hantée. Une histoire d’un soir prend un virage infernal et imprévisible dans le film d’horreur queer brillamment réalisé ROLEPLAY de Bill Neil (première canadienne). Dans le slasher méta GET AWAY de Michael Gabriele (première canadienne), un groupe d’amis se rend dans une maison de vacances où ils tombent sur une cassette VHS dont le contenu renferme un nombre troublant de coïncidences.
La France nous amène une paire de courts-métrages provocateurs qui sont parmi les meilleurs de l’année. Une fille de 10 ans solitaire croit être une vampire et souhaite boire le sang d’un voisin dans le bouleversant TRANSYLVANIE de Rodrigue Huart (première mondiale), une puissante vision du folklore vampiresque contemporain et de l’aliénation juvénile. Subversif et sensuel, LA MACHINE D’ALEX de Mael Le Mée (première canadienne) est aussi visuellement grotesque et transgressif que possible, mais c'est également une quête de découverte de soi et d’émancipation pleine de compassion. Un film à couper le souffle. – Traduction: Kevin Laforest