Corée du Sud
2003 120 mins
V.O. coréenne
Sous-titres : anglais
Le chef-d’œuvre néonoir brutal et sans concession baignant dans l’humour noir foncé OLDBOY, façonné avec majesté par l’immense Park Chan-wook (THE HANDMAIDEN), a tourné le regard des cinéphiles vers un cinéma national qui fascine toujours aujourd’hui, celui de la République de Corée. Rares sont les films ayant eu autant d’impact sur la scène internationale que ce récit fascinant où Oh Dae-su, interprété magistralement par Choi Min-sik (I SAW THE DEVIL), se voit emprisonner sans explication durant quinze longues années avant de retrouver la liberté subitement, lui permettant ainsi de consommer sa vengeance. Bourré de séquences inoubliables et de revirements qui prennent aux tripes, OLDBOY est parvenu à s’immiscer dans la culture populaire mondiale.
Considéré par plusieurs comme étant l’un des films les mieux exécutés de l’histoire du septième art, OLDBOY a été primordial dans l’éclosion du cinéma sud-coréen à travers le monde. Si quelques longs métrages comme SHIRI, TAKE CARE OF MY CAT, THE QUIET FAMILY et PEPPERMINT CANDY lui ont pavé la voie, le chef-d’œuvre de Park Chan-wook a fait tourner le feu au vert, permettant non seulement à son cinéma national de consolider définitivement sa viabilité dans ses contrées, mais lui ouvrit également les portes de la reconnaissance mondiale, autant critique que populaire. Le jury présidé par Quentin Tarantino à Cannes 2003 lui octroya le Grand prix du Jury, ce qui mena OLDBOY vers d’impressionnantes recettes au box-office international. La République de Corée devenait ainsi la destination de prédilection pour les amateurs d’œuvres virulentes, pertinentes, infiniment divertissantes et parfaitement exécutées où la frontière entre cinéma populaire et film d’auteur se dissipe sous la maestria narrative. Le reste de l’histoire s’écrit toujours et nous sommes privilégiés de pouvoir en écrire un nouveau chapitre avec la projection de la sublime version restaurée en 4K qui conclut de façon percutante notre hommage au cinéma coréen qui, nous l’espérons, vous motivera encore plus à vous intéresser encore davantage à cette filmographie nationale en constante ébullition. – Nicolas Archambault