Canada
2023 103 mins
V.O. anglaise
“Transformation is not only a physical change. It includes reworking how a person engages with themself, and that’s where MY ANIMAL, a werewolf coming-of-age film, resides”
– Dark Sky Lady, NIGHTMARISH CONJURINGS
Heather (Bobbi Salvör Menuez) n’est pas une fille comme les autres. Et ce n’est pas parce qu’elle rêve de devenir la gardienne de but de l’équipe de hockey masculine de sa ville ou parce qu’elle est queer. Non. La jeune adolescente rousse, réservée et maladroite, est différente parce qu’elle est atteinte de lycanthropie, un gène que lui a transmis son père (Stephen McHattie, PONTYPOOL, WATCHMEN). Une situation que sa mère alcoolique (Heidi von Palleske, DEAD RINGERS) tente de gérer en tenant à l'œil sa fille. À chaque pleine lune, Heather est enchaînée à son lit, pour la sécurité de tous. Elle a jeté son dévolu sur Jonny (Amandla Stenberg, BODIES, BODIES, BODIES, THE HATE U GIVE), une jolie patineuse artistique avec un désagréable copain et un père autoritaire à la recherche de gloire et fortune à travers le talent de sa fille. Résister à l’amour de Jonny est trop difficile et Heather succombe finalement à ses désirs au risque de révéler son secret.
Ne vous laissez pas berner par le rythme tranquille de ce premier long-métrage de la réalisatrice Jacqueline Castel et de la scénariste Jae Matthews. Dès les premières scènes de MY ANIMAL, à travers les images sombres du directeur photo Brynn McCashin, il est évident qu’un danger guette les personnages. Un film où secrets, émotions primitives et surnaturel se cachent aux confins d’une petite ville et de son intolérance, et où on explore les thèmes LGBTQ2IA+ dans l’horreur. La chimie entre Stenberg et Menuez est indéniable. Les deux actrices livrent une interprétation à la fois sobre et puissante de filles qui découvrent leur sexualité, leur force et leur identité dans un environnement hostile. Cette histoire de loup-garou est également marquée par la touche canadienne contribuée par les célèbres Stephen McHattie et Scott Thompson (KIDS IN THE HALL). Sur une musique de synthé idyllique d’Augustus Mueller, le premier long-métrage de Castel et Matthews donne à une histoire de passage à l’âge adulte un air nouveau en mariant le folklore classique de l’horreur à une esthétique des années 1980, renversant ainsi le scénario de toute romance adolescente mielleuse de John Hughes. - Traduction: Stéphanie Cusson