Présenté par Positive Byte,Nongshim America INC,Korean Cultural Centre in Canada

Io Island (Ieodo)

Réalisé par Kim Ki-young

Crédits  

Réalisateur

Kim Ki-young

Producteur

Lee Woo-suk

Scénario

Ha Yoo-sang

Interprètes

Lee Hwa-si, Choi Yun-seok, Kim Chung-chul, Park Jung-ja, Park Am, Gwon Mi-hye, Yeo Po

Conception sonore

Seok-ho Kim, Jae-woong Lee

contact

Dong-A Exports Co., Ltd.

Corée du Sud 1977 110 mins V.O. coréenne Sous-titres : anglais

Soupçonné d’être responsable de la mort d’un homme près de l’île Io, un lieu mythique considéré par les promoteurs comme l’endroit idéal pour construire une nouvelle station thermale, Sun, l’un des cadres du projet, se rend sur l’île voisine de Parang pour découvrir la vérité et rétablir sa réputation. La légende locale veut que l’île de Io conduise les pêcheurs de Parang à la mort. La communauté est donc hantée par les âmes des marins disparus et ne survit que grâce aux femmes. Confronté à ces coutumes matriarcales, l’homme d’affaires est bientôt pris dans les marées du temps, ballotté entre le passé et le présent, le folklore et la modernité, le rituel et le capital. Le mystère du meurtre commence à s’éclaircir.

Kim Ki-young, soutenu par Bong Joon-ho qui le cite souvent comme son cinéaste préféré, et surtout connu en Occident pour THE HOUSEMAID et WOMAN CHASING THE BUTTERFLY OF DEATH, reste indûment sous-estimé. Dans IO ISLAND, un bijou d’horreur folklorique présenté en première au 28e Festival international du film de Berlin, il s’attaque aux ravages de la cupidité des entreprises sur les cultures indigènes à travers un récit séduisant de dévastation environnementale qui, bien que familier au départ (on pense à THE WICKER MAN), se déploie rapidement dans des directions totalement inattendues, c’est-à-dire macabres et miteuses.

Une structure complexe de flash-back emboîtés l’un dans l’autre transforme les paysages de Parang en une prison mentale exiguë, tandis que l’étau du récit se resserre progressivement. IO ISLAND culmine en une expérience choquante comme peu (à l’exception, peut-être, du récent film d’horreur folklorique THE WAILING), prouvant à nouveau que Kim Ki-young est un grand cinéaste, peut-être même le cinéaste clé pour comprendre une lignée spécifique d’auteurs de genre sud-coréens et leur compétence inégalée dans la narration allégorique. – Traduction: Stéphanie Cusson