Ferat Vampire (Upír z Feratu)

Réalisé par Juraj Herz

Première nord-américaine de la nouvelle restauration 2K de Národní filmový archiv, gracieuseté de Severin Films

Crédits  

Réalisateur

Juraj Herz

Scénario

Jan Fleischer, Juraj Herz

Interprètes

Jiri Menzel

contact

Severin Films

République Tchèque 1981 94 mins V.O. tchèque Sous-titres : anglais
Genre HorreurClassique

“Herz’s demented shocker has been likened to VIDEODROME meets CRASH. A satire on consumerism, a potent piece of anti-automobile propaganda, and perhaps the purest horror exercise that Herz produced.”
– Nick Pinkerton, METROGRAPH

L’acteur et réalisateur de la Nouvelle Vague tchèque Jiri Menzel incarne le docteur Marek, un ambulancier ordinaire et quelque peu ringard qui se retrouve au centre d’un mystère impliquant une étrange voiture qui pourrait possiblement utiliser du sang humain comme carburant. Marek et sa partenaire Mima (Dagmar Veskrnová) ignorent les lamentations d’une pilote de course blessée au pied et considèrent la blessure bénigne, du moins jusqu’à ce qu’elle soit retrouvée morte peu de temps après à la suite d’un grave accident dont la cause ne semble pas évidente. Alors que Marek enquête sur la compagnie qui a fabriqué l’étrange voiture de la conductrice, dirigée par une suspecte Madame Ferat, Mima change de camp et se propose de conduire l’un des véhicules de prestige de Ferat dans une course de haut niveau sous le mentorat d’un ex-pilote de course corrompu.

Pour la Tchécoslovaquie sous le régime soviétique, Juraj Herz a été ce qui se rapproche le plus d’un réalisateur de film d’horreur; beaucoup de ses films de l’époque présentent des aspects gothiques, érotiques et fantastiques. Mais il aura fallu attendre 1982 pour qu’il réalise un véritable film d’horreur (au sens occidental du terme) avec FERAT VAMPIRE. Contrairement à ses précédents films, celui-ci possède une touche contemporaine, mêlant des éléments de science-fiction, d’érotisme et d’horreur viscérale, dont une scène fantastique très dérangeante qui n’aurait pas dépareillé dans l’œuvre de David Cronenberg à la même époque. Le film de Hertz est sorti un an avant l’adaptation cinématographique de CHRISTINE de Stephen King (1983) et, bien qu’il partage certains traits communs, dont une ambiguïté et une affection pour l’horreur psychologique, le concept, sous la direction unique de Herz, devient un outil puissant pour nourrir une satire sociale sombre. Présenté dans une nouvelle restauration en 2K par Národní filmový archiv, gracieuseté de Severin Films. – Traduction: Stéphanie Cusson